Voici un autre problème, d'un genre fort différent, qui peut également être résolu de cette manière. Il s'agit du problème 3 de l'IMO 1989.
Nous allons cette fois compter le nombre
N de couples
(P1,{P2,P3}) telles que
|P1P2|=|P1P3|.
- Si on se fixe d'abord un point P1, alors par hypothèse il y a au moins k points à égale distance de P1. On en déduit qu'il y a au moins C2k paires de points {P2,P3} telles que |P1P2|=|P1P3|. Puisqu'il y a n choix pour P1, on a
N≥n⋅k(k−1)2.
- Si maintenant, on se fixe d'abord deux points P2 et P3 distincts, alors un point P1 se situe à égale distance de ces deux points si et seulement si P1 est sur la médiatrice de [P2P3]. Comme il n'y a pas trois points alignés dans S, il y a au maximum 2 points sur cette médiatrice, ce qui signifie qu'il y a au plus deux points P1 tels que |P1P2|=|P1P3|. Puisqu'il y a C2n façons de choisir P2 et P3, on a
N≤n(n−1)2⋅2.
On a donc prouvé que
n⋅k(k−1)2≤N≤n(n−1)2⋅2, ce qui après simplification devient
k2−k−2(n−1)≤0. Le membre de gauche est un polynôme du second degré en
k, et
k doit donc se situer entre les deux racines du polynôme pour que cette expression soit négative. Or, les deux racines sont données par
1±√1+8(n−1)2, donc on doit avoir
k≤1+√8n−72<12+√8n2=12+√2n, ce qui est exactement la borne désirée pour
k.