Imaginons maintenant que, lors de la résolution d'une équation fonctionnelle, on obtienne l'équation
f(f(y))=2f(y) pour tout
y∈R. On pourrait se dire : "pour tout
x∈R, je prends un
y tel que
x=f(y) et j'obtiens
f(x)=2x". Il suffirait alors de conclure. Malheureusement, rien ne nous garantit qu'un tel
y existe. Il faudrait en fait prouver que
f est surjective pour que le raisonnement soit valable :
Exemples :
- La fonction f:R→R:x↦2x est surjective. En effet, tout x∈R est l'image par f d'un réel : f(x2)=x.
- La fonction f:R→R:x↦x2 n'est pas surjective. En effet, il n'existe pas de réel x tel que f(x)=−1.
- La fonction f:Z→Z:z↦2z n'est pas surjective. En effet, il n'existe pas d'entier z tel que f(z)=1.
Application aux équations fonctionnelles
Dans un problème concret, la façon la plus courante de prouver que toutes les solutions sont surjectives est de parvenir à obtenir une expression du type
x=f(…) pour tout
x∈B. En effet, cela montrerait directement que tout élément de
B est effectivement dans l'image de
f.
Posons
y=0. Nous obtenons
f(x2+f(0))=2x−f(0). Maintenant, remplaçons
x par
x+f(0)2 dans cette équation de sorte à faire apparaître
x seul dans le membre de droite. Cela nous donne
f((x+f(0)2)2+f(0))=x. Dès lors, tout réel
x est dans l'image de
f et la fonction
f est surjective.